La Mauritanie prévoit un ambitieux projet de tramway pour améliorer la mobilité à Nouakchott et à Nouadhibou
Le ministère mauritanien de l’équipement et des transports a annoncé l’intention du gouvernement de développer un projet de réseau de tramway dans la ville de Nouadhibou, au nord du pays. La nouvelle a été révélée lors de la signature d’une prolongation d’un an d’un protocole d’accord avec Arab Contractors pour la construction d’un système similaire à Nouakchott.
Cette prolongation permettra d’ajouter le projet de tramway de Nouadhibou aux discussions en cours, afin d’obtenir la meilleure offre de financement possible. Selon le ministère, le nouveau système de tramway contribuera à résoudre les problèmes de mobilité dans les deux villes. Le gouvernement avait déjà prolongé l’accord précédent pour faciliter la réalisation d’une étude de faisabilité par Arab Contractors, qui nécessite trois ans de travail. La société a soumis des propositions techniques et financières, y compris une ligne de 42 kilomètres à Nouakchott et deux lignes interconnectées.
Transports et infrastructures
CMA CGM renforce ses services entre l’Europe et l’Afrique de l’Ouest, stimulant ainsi les exportations à partir de Nouadhibou.
La compagnie maritime CMA CGM renforce ses services entre l’Europe et l’Afrique de l’Ouest, avec des escales dans les ports espagnols d’Algésiras, Las Palmas et Valence, ainsi qu’à Nouakchott et Nouadhibou. A partir du 10 octobre, Casablanca sera desservie exclusivement par le service Wazzan, qui offrira une liaison hebdomadaire directe avec Dakar. Par ailleurs, Freetown sera transférée sur le service Medwax, qui relie Algésiras à plusieurs villes africaines, et un nouveau service, Bijagos, sera lancé, reliant Algésiras à la Gambie et à la Guinée-Bissau. Christophe Jourdan, directeur général de CMA CGM en Mauritanie, a confirmé que la nouvelle rotation du service inclura des escales à Banjul et à Bissau, ce qui stimulera particulièrement les exportations de Nouadhibou. Le réseau est également complété par le service Euraf4, qui part du port de Valence et couvre diverses destinations dans la région. .
Le Haut Commissaire de l’OMVS, Mohamed Abdel Vettah, promeut des projets clés sur le fleuve Sénégal
Le Haut Commissaire de l’Organisation de la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Mohamed Abdel Vettah, vient d’achever une visite de haut niveau dans les pays membres de l’organisation, axée sur l’accélération des projets structurants pour la mise en valeur du fleuve Sénégal. En tant qu’envoyé spécial du Président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’OMVS, M. Abdel Vettah a délivré un message aux dirigeants des pays membres sur l’importance de faire avancer ces projets stratégiques.
Au cours de sa tournée, qui a débuté à Bamako, au Mali, le 27 août 2024, le Haut Commissaire a rencontré le président de la transition, le colonel Assimi Goïta. Il a ensuite poursuivi sa mission en Guinée, où il a été reçu le 28 août par le Premier ministre de la transition, Bah Oury. Au cours de ces rencontres, des questions clés telles que les travaux de navigation fluviale et la construction des centrales hydroélectriques de Koukoutamba et de Gourbassi ont été abordées. Le président guinéen s’est engagé à intensifier le rôle de son pays au sein de l’OMVS afin de renforcer la coopération dans la région.
La visite d’Abdel Vettah s’est achevée au Sénégal, où il a été reçu le 29 août par le président Bassirou Diomaye Faye. Au cours de cette rencontre, l’importance de la mobilisation des financements pour les projets en cours a été soulignée, notamment le projet crucial du barrage hydroélectrique de Koukoutamba, d’une capacité de 294 mégawatts. Ces actions visent non seulement à consolider l’aménagement du fleuve Sénégal, mais aussi à bénéficier aux populations locales de toute la région.
China Machinery Engineering Corporation (CMEC) remporte un important contrat pour un projet d’assainissement à Nouakchott
China Machinery Engineering Corporation (CMEC), l’une des principales filiales de SINOMACH et l’une des 500 plus grandes entreprises au monde, a été sélectionnée par le gouvernement chinois pour réaliser un important projet d’assainissement à Nouakchott, d’une valeur de 177 millions de dollars. Ce contrat représente le projet d’assainissement le plus important et le plus ambitieux jamais entrepris en Mauritanie.
L’initiative, promue par le groupe Sinomach, vise à encourager la coopération internationale en matière de construction d’infrastructures, de capacité de production et de commerce. Le projet vise non seulement à offrir des opportunités d’emploi aux jeunes Mauritaniens, contribuant ainsi à la réduction du chômage, mais promet également d’améliorer la capacité de construction et le niveau technique des travailleurs locaux dans le secteur, stimulant ainsi le développement économique du pays.
Fondée en 1978, CMEC s’est imposée comme la première société chinoise d’ingénierie et de commerce. Avec plus de 40 ans d’expérience, elle est devenue une entreprise internationale couvrant l’ingénierie contractuelle et le développement industriel. CMEC propose des solutions complètes et personnalisées, allant de la pré-planification à la construction, l’exploitation et la maintenance de projets.
Le champ d’action de la CMEC est mondial, avec une présence dans 160 pays et régions, où elle a réalisé des projets de grande qualité dans des secteurs tels que l’énergie, l’eau, l’environnement, l’agriculture, l’infrastructure, le transport et l’ingénierie industrielle, soulignant sa contribution à l’initiative Belt and Road. Ce nouveau projet en Mauritanie représente une nouvelle étape dans son engagement en faveur du développement régional intégré.
Relations internationales : Mauritanie et Espagne
Intérêt croissant des entreprises espagnoles pour la Mauritanie
L’intérêt croissant des entreprises espagnoles pour la Mauritanie s’est manifesté lors de récentes missions commerciales, notamment celle du chef d’entreprise Roberto Barros, qui a dirigé une délégation d’entreprises de la Chambre de commerce de Tarragone. Barros, reconnu comme l’un des principaux moteurs de l’investissement en Afrique, a passé des années à favoriser les relations d’affaires sur le continent. Il est intéressant de noter que c’était sa première visite en Mauritanie et qu’elle démontre que la Mauritanie a réussi à se positionner sur la carte internationale des affaires. La mission a été soutenue sur le terrain par Nayra Delgado, présidente de l’Association des entreprises mauritano-espagnoles (COEME), qui a joué un rôle déterminant dans la facilitation de ces initiatives.
Parmi les entreprises qui se sont rendues en Mauritanie, on peut citer
- Rotogal SL : représentée par Sandra Nebril Balseiro, cette entreprise galicienne est spécialisée dans la fabrication de produits en plastique par rotomoulage, tels que des conteneurs isothermes et des palettes pour l’industrie de la pêche et de l’alimentation. Sandra a visité plusieurs entreprises de Nouakchott et de Nouadhibou intéressées par leurs produits, qui proviennent d’Espagne. Plus d’informations sur leur site web : Rotogal SL.
- Amiblu : composée d’Antoine De Man et d’Ali Benhayoun, cette entreprise espagnole, basée à Saragosse et possédant des usines au Maroc, est un important producteur de tuyaux en PRV (polyester renforcé de fibres de verre) pour divers secteurs, notamment l’assainissement et le traitement de l’eau. Après un programme intensif de visites, un besoin clair pour leurs solutions sur le marché local a été identifié. Plus d’informations sur leur site web : Amiblu.
- Himexfil : Dirigée par Jordi Subirana, cette entreprise catalane fabrique des fils de polyester et de coton destinés à la confection de sacs pour produits alimentaires. Bien qu’il s’agisse d’une niche spécifique, sa visite en Mauritanie lui a offert des possibilités d’accroître ses exportations. Plus d’informations sur leur site web : Himexfil.
- Uniconf : Représentée par Judith Polo, cette entreprise canarienne est connue pour ses bonbons et sucreries, avec ou sans sucre. Uniconf a entamé des négociations avec des distributeurs locaux à Nouakchott, intensifiant ainsi ses actions sur le continent africain. Plus d’informations sur leur site web : Uniconf.
Avec un engagement ferme à construire des ponts entre l’Espagne et la Mauritanie, nous espérons que ces entreprises ne se contenteront pas de réitérer leur visite, mais qu’elles en inciteront beaucoup d’autres à se joindre à cette croissance commune. La combinaison de l’investissement dans la formation professionnelle et de l’intérêt croissant des entreprises pour la Mauritanie met en évidence le potentiel du pays en tant que partenaire commercial important dans la région, tout en abordant les problèmes de migration d’une manière globale.
En outre, il est essentiel que les échanges entre les deux pays aillent au-delà des aspects commerciaux, en abordant également les défis migratoires d’une manière humaine et efficace. Cette approche globale est fondamentale non seulement pour l’économie, mais aussi pour le renforcement des liens entre les communautés espagnole et mauritanienne, facilitant ainsi un avenir de collaboration et de croissance mutuelle.
L’Espagne continue de renforcer ses liens avec la Mauritanie, tant sur le plan politique que commercial
La visite du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez en Mauritanie à la fin du mois d’août 2024 a permis d’approfondir la coopération entre les deux pays, en mettant l’accent sur la crise migratoire croissante. Entre le 1er janvier et le 15 août 2024, 31 155 arrivées ont été enregistrées sur le territoire espagnol, ce qui représente une augmentation de 66 % par rapport à l’année précédente. Sur ce chiffre, environ 13 000 migrants ont quitté les côtes mauritaniennes, reflétant une augmentation alarmante de 6 000 % par rapport à la même période en 2023. Cette augmentation, due en partie à la pression migratoire exercée par les réfugiés maliens, a conduit les autorités espagnoles à reconsidérer leur politique d’immigration.
Pour remédier à cette situation, d’importants accords ont été signés au cours de la visite, qui visent à gérer plus efficacement les flux migratoires et à promouvoir l’immigration légale. M. Sánchez a souligné la nécessité d’une coopération solide pour lutter contre la traite des êtres humains et améliorer les conditions de vie de ceux qui cherchent une meilleure qualité de vie en Europe, grâce à des politiques sociales et de formation dans le pays de destination. La Mauritanie, pays en plein développement, fait face à des besoins évidents en main-d’œuvre professionnelle qui limitent sa croissance économique, ce qui représente un défi pour les entreprises espagnoles désireuses d’établir ou de renforcer leurs relations commerciales dans le pays. Dans le même temps, le gouvernement espagnol a augmenté ses investissements dans la formation professionnelle afin d’améliorer la main-d’œuvre mauritanienne et de réduire l’exode des migrants, ce qui correspond à l’intérêt croissant des entreprises espagnoles pour la région.
Au cours de sa visite, il a annoncé la création de 250 000 emplois pour les immigrés mauritaniens légaux en Espagne, afin d’endiguer la montée de l’immigration clandestine et de promouvoir les voies légales pour ceux qui souhaitent émigrer.
M. Sánchez a déclaré que l’immigration « ne représente pas un problème » pour l’Espagne, mais une question de principes moraux, de solidarité et de dignité. Il a également souligné que l’emploi de travailleurs migrants est essentiel pour l’économie espagnole, car il permet de maintenir le système de retraite et la sécurité sociale.
Au cours de sa tournée africaine, qui l’a conduit en Gambie et au Sénégal, M. Sánchez a proposé des alternatives à l’immigration légale et a souligné l’importance de la « migration circulaire », c’est-à-dire le recrutement de travailleurs étrangers dans leur pays d’origine. De tels accords, déjà en place avec le Maroc et le Sénégal, sont en train d’être étendus à la Gambie et à la Mauritanie. Tout en cherchant à encourager la migration légale, les autorités espagnoles sont conscientes de l’augmentation de la pression migratoire, avec une hausse de 154 % des arrivées aux îles Canaries au cours des premiers mois de 2024, qui a aggravé la crise dans cette région.
Lancement du Comité d’affaires Espagne-Mauritanie
Fin août 2024, la présentation du Comité d’Affaires Espagne-Mauritanie a eu lieu à Nouakchott, un événement qui a réuni les présidents du gouvernement d’Espagne, Pedro Sánchez, et de la République Islamique de Mauritanie, Mohamed El Ghazouani. Cette initiative, promue par la Chambre de commerce espagnole et la Chambre de commerce de Mauritanie, avec le soutien de Proexca – Gouvernement des Canaries, vise à renforcer les relations commerciales entre les Canaries et la Mauritanie.
Pablo Carvajal, PDG de Proexca, a été l’un des principaux promoteurs de cette initiative aux îles Canaries, tandis que Mohamed Waled a assumé un rôle similaire en Mauritanie. Au cours de l « événement, l’importance de ce comité pour stimuler les projets d’entreprise, créer des emplois en Mauritanie et contribuer à la lutte contre l » émigration a été soulignée.
La participation de chefs d’entreprise et la collaboration entre les deux nations soulignent l’engagement à travailler ensemble dans la recherche de nouvelles opportunités économiques. Il est intéressant de noter que 60 % des exportations espagnoles vers la Mauritanie proviennent des îles Canaries, ce qui souligne le rôle crucial que joue cette région dans le commerce bilatéral et dans le développement mutuel des économies. Ce lancement marque une étape importante vers une plus grande coopération et un développement durable entre l’Espagne et la Mauritanie.
Énergie et énergies renouvelables
Les opérations d’installation de sous-marins dans le cadre du projet « Ahmeyim » sont terminées.
La société italienne « Rana Diving » et la société française « Bourbon » ont achevé avec succès l’installation de pipelines sous-marins dans le cadre du projet de gaz naturel liquéfié « Greater Tortue Ahmeyim (GTA) », situé dans les eaux de la Mauritanie et du Sénégal.
Rana a indiqué qu’en collaboration avec Bourbon, ils ont effectué 150 jours de plongée continue à des profondeurs allant de 32 à 120 mètres, pour le compte de Saipem et de BP. Les opérations comprenaient des activités critiques, telles que l’installation de bobines de 30 pouces et d’assemblages de terminaison de tuyaux, essentiels pour le démarrage de la production de gaz.
Plus de 100 employés, dont des plongeurs et des ingénieurs, ont participé à ces opérations, qui ont été menées dans le respect de normes de sécurité industrielle strictes. Rana et Bourbon ont ainsi contribué de manière significative à la réalisation de ce projet complexe d’infrastructure maritime.
La Mauritanie réaffirme son engagement en faveur de la transition énergétique
Le ministre de l’Environnement Massouda bint Bahham Ould Mohamed Laghdaf a réaffirmé l’engagement de la Mauritanie dans la transition énergétique lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Il a souligné les efforts du pays pour doubler la production d’énergie renouvelable d’ici 2030 dans le cadre du Programme mondial d’accélération de la décarbonisation, qui nécessite un investissement de 4,7 milliards de dollars. Le remplacement des énergies fossiles par des énergies renouvelables est essentiel pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, ce qui nécessite une mobilisation des ressources financières et une transformation technologique, thèmes clés de la prochaine conférence sur le climat.
AMAM annonce une étude de reconnaissance dans la baie de Lévrier pour le projet Green Hydrogen
Le 4 septembre 2024, l’Agence mauritanienne des affaires maritimes (AMAM) a publié un communiqué urgent informant du déploiement du navire Norse, exploité par la société américaine CWP Global, dans le cadre d’une enquête de reconnaissance dans la baie de Lévrier, liée au développement du projet d’hydrogène vert AMAN.
L’avis de l’AMAM indique que la zone sera considérée comme une zone d’exclusion temporaire pendant au moins un mois et invite les autres navigateurs à garder leurs distances. Tous les navires doivent être redirigés et il leur est demandé de ne pas s’approcher du Norse pendant la durée de la mission.
Le Norse, qui navigue sous pavillon panaméen, mesure 23 mètres de long et 4 mètres de large. La directive a toutefois fait l’objet de critiques, certains acteurs du secteur de la pêche affirmant qu’ils n’ont pas été informés ou consultés au sujet de l’activité du Norse dans la baie.
Rappelons qu’en 2021, la Mauritanie et CWP Global ont signé un protocole d’accord pour développer dans le pays un projet Power To X d’une capacité de 30 GW (30 000 MW), avec un investissement total estimé à 40 milliards USD. Ce nouveau projet d’hydrogène vert marque une étape importante dans les efforts de la Mauritanie pour diversifier sa matrice énergétique et promouvoir un avenir plus durable.
Environnement et changement climatique
La Grande Muraille Verte est à l’origine de la création d’un groupe national de surveillance de la biodiversité à Nouakchott.
La capitale mauritanienne, Nouakchott, a accueilli en août 2024 un atelier visant à mettre en place un groupe national de suivi de la biodiversité dans le cadre du programme continental de la Grande Muraille verte. Cet ambitieux projet, lancé par l’Union africaine en 2007, vise à lutter contre la désertification et à restaurer la biodiversité dans onze pays africains, dont la Mauritanie. La Grande Muraille Verte s’étend sur 8 000 kilomètres, du Sénégal à l’ouest à Djibouti à l’est, et vise à freiner l’expansion du désert du Sahara et à améliorer la sécurité alimentaire dans les régions concernées.
En Mauritanie, la Grande Muraille Verte englobe six wilayas, dont le Trarza, le Tagant, le Brakna, l’Assaba et les Hodhs. Ce corridor vert s’étend sur plus de 1 000 kilomètres de long et 15 kilomètres de large. Il vise à restaurer et à reboiser les terres dégradées, à promouvoir la biodiversité et à fournir des moyens de subsistance alternatifs aux communautés locales. L’initiative vise non seulement à atténuer les effets du changement climatique et de la désertification, mais aussi à favoriser la collaboration entre les différentes parties prenantes, afin de garantir une approche durable de la gestion des ressources naturelles. .
Art et culture
Abderrahmane Sissako : le réalisateur mauritanien à l’image d’une Afrique inconnue en Europe
Abderrahmane Sissako, connu pour sa nomination aux Oscars pour « Timbuktu », revient avec « Black Tea », une histoire d’amour entre un migrant africain et le propriétaire d’une boutique d’infusions à Canton, en Chine. Le film explore la recherche de la liberté et du bonheur, en brouillant les frontières entre l’Afrique et l’Asie.
L’intrigue suit Aya, une jeune Ivoirienne qui quitte son pays pour commencer une nouvelle vie, où elle s’implique dans les cérémonies du thé et entame une romance avec Cai, le propriétaire du magasin. « Black Tea » se distingue par l’attention qu’il porte aux détails visuels et sonores, créant une atmosphère d’harmonie humaine et d’ouverture au bonheur qui incite à la réflexion.
Le film a été produit par Cinéfrance Studios et Archipel 35 (France), et Dune Vision (Mauritanie), entre autres. L’œuvre de Sissako cherche à capter les rencontres culturelles dans un monde globalisé, soulevant des questions sur l’amour et le passé.
Justice et droit
L’Assemblée nationale mauritanienne approuve une juridiction spécialisée dans la lutte contre l’esclavage et la traite des êtres humains
L’Assemblée nationale de Mauritanie a approuvé un projet de loi portant création d’une juridiction spécialisée dans la lutte contre l’esclavage, la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants. Le ministre de la Justice, Mohamed Mahmoud Abdallah Boya, a expliqué que cette mesure vise à améliorer la mise en œuvre de la loi n° 2015-031, qui interdit l’esclavage.
Toutefois, certains parlementaires ont exprimé des inquiétudes quant à la délocalisation des tribunaux dans les régions où les infractions sont commises, suggérant que cela pourrait affecter la qualité des décisions. La nécessité de réduire les délais de traitement des affaires et de fournir une formation continue aux juges a également été discutée.
L’adoption de cette loi représente une étape importante dans la lutte contre ces crimes graves, même si sa mise en œuvre nécessitera une attention et un dialogue continus pour garantir la protection des droits de l’homme.
Agriculture et élevage
Le gouvernement mauritanien annonce des prêts pour améliorer l’irrigation agricole
Le gouvernement mauritanien a annoncé la réalisation d’une étude visant à identifier un prêt pour l’irrigation agricole, dans le but de promouvoir et d’augmenter la production locale.
Lors d’une récente réunion avec les responsables du secteur, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Moma Ould Beïbatt, a souligné l’importance d’infrastructures adéquates pour la conservation des produits, précisant que sans ces lacunes, les produits de la dernière campagne agricole auraient pu satisfaire les besoins des marchés locaux pendant plusieurs mois.
Le ministre a précisé que son département a mobilisé toutes les ressources disponibles, y compris la réduction des tarifs, la fourniture d’intrants agricoles en qualité et en quantité suffisantes, la lutte contre les parasites agricoles et l’amélioration de l’accès aux zones de production.
M. Ould Beïbatt a également souligné l’importance d’établir un dialogue continu avec les agriculteurs locaux pour parvenir à la souveraineté alimentaire et renforcer la production agricole du pays.
La pastèque mauritanienne triomphe sur les marchés européens
La pastèque mauritanienne s’impose sur les marchés européens, défiant les pays traditionnellement connus pour leur production d’agrumes. Ce produit, comme le poisson, se positionne sur les rayons des grandes surfaces en Europe, soulignant la croissance de l’offre mauritanienne.
Malgré les critiques liées au risque de « monoculture », la pastèque a permis à la Mauritanie de devenir le troisième fournisseur de l’Espagne pour ce fruit, représentant 10,15 % du volume des importations. Selon les données de Comtrade, la division des statistiques de l’ONU, le prix moyen du kilo de pastèque au cours de cette période s’est établi à 0,67 euros, bien que le marché espagnol continue d’être dominé par les producteurs marocains (65,35 %) et sénégalais (16,11 %).
En voie de consolidation en Europe, la pastèque mauritanienne a réussi à s’implanter sur le marché français, où 30 880 tonnes ont été vendues, plaçant le pays à la troisième place des importations de ce fruit, derrière le Maroc et l’Espagne, qui occupent respectivement la première et la deuxième place avec 121 910 et 99 220 tonnes. En France, le kilo de pastèque se négocie à 0,81 euro, tandis que les producteurs néerlandais offrent le meilleur prix d’Europe à 0,83 euro.
Comme la concurrence pour ces produits d’exportation s’intensifie, il est suggéré que les décideurs politiques soutiennent plus fortement les efforts des producteurs nationaux. Globalement, les principaux importateurs de pastèques sont les Pays-Bas, avec un prix moyen de 0,83 euro par kilo, suivis par la France et le Royaume-Uni, avec respectivement 0,81 et 0,77 euro.
Nouveaux projets
Amélioration de l’approvisionnement en eau potable à Nouakchott
Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a présenté un rapport sur les stratégies prévues pour éliminer les problèmes récurrents de pénuries d’eau dans la capitale, en particulier pendant la saison des pluies.
Développer la connectivité dans les zones frontalières
Les phases 2 et 3 d’un projet de sécurisation des services de communication électronique 2G/4G dans les zones allant de Ould Yenje à N’Beiket Lahwach ont été lancées, ce qui nécessitera l’installation de plus d’une centaine de sites pour assurer une couverture adéquate.
Projet de loi de modernisation des marchés de capitaux en Mauritanie.
Le Conseil des ministres de Mauritanie a examiné et approuvé un projet de loi visant à moderniser les marchés de capitaux du pays. Cette initiative vise à établir la base légale pour développer une industrie financière nationale afin de faciliter le financement des opérateurs économiques. Elle vise également à attirer les investisseurs nationaux et internationaux en leur offrant une infrastructure financière fiable pour leurs investissements.
Économie et finances
Un rapport de la Banque mondiale souligne la stabilité économique de la Mauritanie malgré des défis structurels
La septième édition du rapport de la Banque mondiale sur la situation économique en Mauritanie révèle que, malgré une baisse du taux de croissance économique en 2023, la diminution de l’inflation et l’amélioration des équilibres budgétaires et extérieurs ont renforcé la stabilité macroéconomique du pays. Bien que la croissance se soit ralentie, elle reste supérieure à la moyenne mondiale et à celle de l’Afrique subsaharienne.
Selon le rapport, l’inflation a diminué plus que prévu, passant de 9,6 % en 2022 à 5 % en 2023, grâce à la baisse des prix des denrées alimentaires et du pétrole, ainsi qu « à une politique monétaire rigoureuse. Cependant, la Mauritanie est confrontée à des défis structurels qui limitent sa croissance à long terme, tels que le développement limité du capital humain. Le rapport met en garde contre la faible utilisation du capital humain, les projections indiquant que les enfants nés aujourd’hui dans le pays ne pourront exploiter que 15 % de leur potentiel de capital humain à l » âge de 18 ans.
L « économiste en chef pour la Mauritanie, Urbain Thierry Yogo, souligne la nécessité pour le pays de continuer à optimiser l’utilisation de son capital humain et de développer des stratégies de résilience aux chocs climatiques, économiques et sociaux. Les recommandations du rapport comprennent l’amélioration de l » éducation, la réduction des inégalités entre les sexes et la mise en place de politiques économiques plus inclusives, ainsi que l’adoption d’un cadre fiscal prudent en prévision de la production de gaz et la facilitation de l’intégration des femmes et des jeunes sur le marché du travail.
La population de la Mauritanie passe à 4,9 millions d’habitants
La population totale de la Mauritanie en 2023 est de 4.927.532 habitants, y compris les étrangers, selon le ministre de l’Economie et des Finances, Sid’Ahmed Ould Bouh, qui a présenté les chiffres issus du Recensement général de la population et de l’habitat 2024. Il y a dix ans, la population était de 3 537 368 habitants.
Le ministre a souligné que ces données serviront d’outil d’aide à la décision dans la formulation des politiques publiques et seront accessibles aux chercheurs grâce à une nouvelle plateforme électronique qui sera lancée la semaine prochaine.
En outre, M. Ould Bouh a indiqué que 53 % de la population avait moins de 20 ans et que les femmes représentaient 51 % du total, soit un peu plus que les hommes. Il a également noté que la population rurale a diminué, la plupart des gens résidant dans des zones d’au moins 5 000 habitants.
Enfin, le ministre a souligné la rigueur et la transparence du cinquième recensement, qui a lieu tous les dix ans, et a annoncé que plusieurs enquêtes sont en cours pour exploiter au mieux ces données.
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