En Mauritanie, le secteur de l’élevage joue un rôle crucial dans l’économie nationale, représentant environ 10 % du produit intérieur brut (PIB). Ce secteur représente 65 % de la valeur ajoutée dans les zones rurales et 54 % de la valeur ajoutée dans le secteur primaire dans son ensemble. La diversité des systèmes d’élevage, qui comprend l’élevage transhumant, extensif, intensif et semi-intensif, souligne l’importance et l’adaptabilité de l’élevage dans le pays.

Les principaux secteurs de l’élevage en Mauritanie incluent la production de viande rouge, de peaux et de cuirs, de cultures fourragères, de lait et de produits laitiers, ainsi que la volaille. Chacun de ces secteurs contribue de manière significative au paysage économique et social du pays.

En termes de production animale et de consommation intérieure, une variété de produits témoigne de l’importance de l’élevage dans le régime alimentaire et l’économie mauritanienne. La production annuelle comprend 2121 tonnes de lait, 2582 tonnes de yaourt, de la viande rouge (chiffre spécifique non disponible), 4500 tonnes de volaille, 36,4 tonnes de fromage et 1313 tonnes de peaux et cuirs.

Malgré cette production, la Mauritanie dépend toujours des importations de produits d’élevage pour satisfaire la demande du marché intérieur. Avec des chiffres notables comme 116 570 tonnes de produits laitiers, 29 000 tonnes de poulets et 891 tonnes de viande, le besoin d’un équilibre stratégique entre la production nationale et les importations est évident.

Le secteur de l’élevage se distingue non seulement par sa contribution au PIB, mais aussi par son potentiel en matière d’emploi, fournissant près de 11 % de l’emploi national. Cependant, une grande partie de ces emplois reste dans le secteur informel. Cette situation crée une opportunité stratégique pour les investisseurs étrangers intéressés par la participation à la formalisation et au renforcement de l’industrie de l’élevage en Mauritanie. Les investissements dans la formation, l’amélioration des infrastructures et les technologies agricoles pourraient non seulement augmenter l’efficacité et la production, mais aussi ouvrir de nouvelles voies pour la croissance durable du secteur, au bénéfice à la fois de l’économie locale et des investisseurs internationaux.

Pour promouvoir le développement de son potentiel, la Mauritanie a adopté en 2018 un programme national de développement de l’élevage, qui vise à faire du secteur l’un des leviers de l’économie nationale d’ici 2025, notamment en promouvant l’élevage extensif et son intégration dans l’économie formelle. Le pays cherche à développer quatre secteurs animaux prioritaires : l’élevage et la viande rouge, le lait et les produits laitiers, les peaux et cuirs, et la volaille.

Notre projet Biladi Agriculture à Rosso, en Mauritanie, est désormais une réalité avec 200 acres dédiés à la culture du blé, 165 acres de luzerne et 10 serres dédiées à la culture de légumes. APIM a joué un rôle inestimable, en particulier dans l’accord de règlement avec le gouvernement mauritanien.
Sidi Mohamed Kaem, Advisor to Albright Stonebridge Group – Secretary General of the U.S.-Mauritania Business Council